Danse Society (Post Punk / Goth Rock - Angleterre)
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Sujet: Danse Society (Post Punk / Goth Rock - Angleterre) Jeu 8 Juil 2010 - 21:42
Un groupe qui a squatté pas mal de temps au Batcave.Ils savent autant nous faire voyager avec des sons bien new wave et dansant que de nous transporter dans des ambiances tres sombres
Danse Society s'est formé en Angleterre en 1981 Le line up: Steve Rawlings (voice), Paul Nash (guitar), Lyndon Scarfe (keyboards), Tim Wright (bass) and Paul Gilmartin (drums)
Ils proviennent tous du Nord de Grande Bretagne, de Barnsley plus exactement. A Barnsley règne une atmosphère pesante, tout d'abord le nord avec le froid, ses industries, ensuite la conjoncture industrielle avec la crise, le chômage, la délinquance. Le No Future tel que le décrivaient les punks en 1977. Mais Danse Society ne nous apporte pas de message : à chacun sa liberté d'expression, nous ne jouons pas pour imposer nos idées. Pas de look, pas d'idées fixes, mais alors ? Encore une fois, tout simplement la force de leur musique où s'opposent sonorités douces à l'oreille, et rythmiques affolantes. Comme The Cure, ils ont cette nuance de la progression dans un morceau comme In Heaven, ainsi que New Order ils créent diverses atmosphères. Cinq esprits différents pour une musique unique. Des différences qui se dénotent d'un individu à l'autre, et prennent source dans leur passé. Steve Rawlings (voix) ex-membre du groupe Y (musique synthétique) se joint à Paul Gilmartin (batterie). Viendront ensuite Lyndon Scarfe (synthétiseur) et Paul Mash (guitare) ex LIPPS X, duo principalement axé vers la recherche expérimentale. Enfin Tim Wright (basse) personnage pour le moins intéressant de par l'intérêt qu'il porte au Rockabilly. Constatez-le vous-même, le domaine du morbide n'appartient pas à leur arbre généalogique. Un premier nom, Danse Crazy, subira l'ultime retouche suite à la sortie du du film Danse Craze chez 3-Tone.
Danse Society voit le jour, deux mois leur suffiront pour débuter une tournée en première partie de Cure. Danse Society est synonyme d'aventure, de risques, ils ne fonceront néanmoins pas tête baissée dans les engrenages et pièges du "grand monde de la musique". Les membres ne voudraient pas perdre cette liberté qu'ils détiennent au plus profond d'eux-mêmes, et qu'ils ont gardée, même après la formation du groupe. Changement de décor : Society Records est fondé de toutes pièces. Les membres contrôleront dans les moindres détails leur production. Rien ne doit leur échapper, le produit sera conforme aux normes exigées par la société. leur premier single, Clock, fût pressé et distribue par le label Featherby's Pax, leur mini album Seduction porte le sigle Society Records. Un album séduisant à la fois par son contenu musical et sa pochette sobre, représentative de l'atmosphère qui y règne. Barnsley peut être fière de ces jeunes : les voilà entrepreneurs. Une entreprise qui commence à porter ses fruits. Society Records signa un contrat avec Arista pour la sortie récente de l'album Heaven Is Waiting, amalgame de quatre années d'expériences d'où est tiré le single encore brûlant 2000 Lights years from home. http://thearchive.free.fr/arch-dsociety1.htm
Extrait d'un best de 1984
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A en juger par les blazes qu'ils se donnent, les nouveaux groupes anglais sont concernés par deux choses : le sexe et la danse. Le premierqui aura l'idée de s'appeler Sex Dance Cult aura gagné le prix de l'originalité. Mais la présente publication étant destinée aux jeunes et même parfois très jeunes, parlons danse. On connaissait celle qui se barre dans tous les sens (Dislocation Dance), celle que l'on peut pratiquer même moribond (Dead Can Dance), voici maintenant celle qui devient société, j'ai nommé Danse Society.
Le rock de ce quintette, qui nous vient de Barnsley (Yorkshire), n'est pas facile à définir et c'est tant mieux. Disons simplement qu'ils ont compris que ça ne faisait pas mal d'insuffler un peu de synthé et rythmique de danse moderne à un rock tribal et sombre. Dans leur premier album,"Heaven is Waiting", on trouve des choses aussi variées qu'une reprise du "2000 LightYears From Home" des Stones, "Violent to Vine", un morceau qui collerait bien sur un dessin animé fantastique, ou "Corne inside" et "Wakeup", deux anciens singles un peu plus classiquement post-punk. Pour leur concert parisien d'avril, tout le monde était venu, jamais Sébale ne fut si pleine. Malheureusement, toute cette foule dut attendre jusqu'à plus de deux heures du mat pours'en prendre plein la tête, il parait que les sociétaires étaient venus avec assez de puissance électrique pour faire sauter deux fois les lieux !
On entend parler de plus en plus de groupes qui viennent de la région de Bradford en ce moment, une scène s'y est-elle constituée? Steve Raxiings (chant) : Pas vraiment une scène, mais c'est vrai que beaucoup de groupes se forment en ce moment dans le Yorkshire et dans la région de Liverpool. Lyndon Scarfe (claviers) : En Angleterre, si la meilleure musique vient actuellement du nord, c'est qu'il n'y a rien d'autre à faire là-bas. En plus, c'est plus facile d'avoir ses propres idées car on y est isolé et loin de toutes les modes londoniennes.
Quelle est votre cote de popularité en U.K.? L.S. : Quand on joue à Londres, on fait dans les 2500 personnes, et dans le reste du pays, on fait une moyenne de 1000, c'est mieux que les groupes qui sont dans les charts officiels, comme JoBoxers qui fait 100 entrées ou on en fait 1000.
Pourquoi cette reprise des Stones, cette période de leur carrière est rarement citée? L.S. : Comme on est assez jeunes, on n'a jamais écouté tout ce que les Stones ont fait; on a aimé ce morceau tout de suite et pas pour faire mode ou parce qu'on est branché 60's. Je pense que "Their Satanic Majesties Request" est un album fantastique, et quand je l'écoute, je ne pense pas un seul instant à l'époque oii il a été fait, aux modes qui marchaient a ce moment-là. Au début, on avait un peu peur que les gens nous jugent sur cette-reprise, mais en fait, avec le succès qu'on a eu, tout s'est bien passé.
Vous n'êtes pas vraiment un groupe de musique de danse au premier degré, pourquoi avoir pris ce nom? S.R. : Au début, c'était pour faire un contraste avec ce qu'on jouait qui était plutôt déprimant, mais depuis, notre musique est devenue un peu plus dansante, on a des morceaux avec un béat lourd assez dansant.
Que représentent pour vous des groupes comme Killing Joke ou Gang Of Four? S.R. : D'une certaine façon, ils nous ont montré ce que l'on pouvait faire, dans quelles directions on pouvait aller sans être obligé de faire des compromis. L.S. : J'aime bien GOF, je respecte leur attitude face au bizness.
Qui écrit les textes? S.R. et L.S.: Moi!
??? LS. : En fait, on écrit tous les deux mais pas sur les mêmes morceaux. On a deux styles assez différents, Steve écrit des paroles très imagées et symboliques, et moi, des choses plus simples et optimistes.
Faites-vous partie de ces groupes anglais qui se considèrent comme les seuls valables actuellement? LS. (rires) : Non, il y a des choses intéressantes qui sont faites comme ce que font les Cocteau Twins ou Echo& TheBunnymen. Mais il y a un problème en Angleterre avec deux sortes d'attitudes face au rock : il y a celle qui consiste à rechercher le succès par tous les moyens et celle qui consiste à faire la musique que l'on veut, le public et le succès venant ou ne venant pas après. Pour te donner une idée. on gagne 40 livres par semaine et on vient d'être viré du chômage.
Rassurez-vous, leur sort devrait s'arranger, l'album et le dernier 45 T "2000 Light... " marchent bien et leurs concerts attirent du monde. C'est que Danse Society est un bon groupe de scène. Ils ont ce drôle de chanteur au look heavy métal, aux longs cheveux noirs et au visage poupin qui n'a pas besoin d'en faire trop pour provoquer une certaine fascination dans son public. Et surtout, ils jouent ce rock original, heureux mariage de climats sombres et de béat dansant .Yorkshire pudding beat OK!