Une sorte de mini-Sonisphère. C'est un peu ce que voulait faire Nous Productions en proposant cette date assez classe. Malgré l'annulation d'Anthrax pour des raisons complètement hallucinantes, l'affiche restait composé de 3 groupes, assez différents il est vrai, de très bonne facture.
L'annulation d'Anthrax ayant fait rager beaucoup de monde (avoir Anthrax et Slayer sur la même affiche, ça le faisait carrément), le Zénith n'affichera pas complet, d'autant plus que Nous Prod n'a pas remplacé cette annulation. C'est donc Ghost qui ouvrira les hostilités devant un public clairsemé à 18h pétante.
Ghost (18h00) :
Je ne le cache pas, j'adore Ghost. Et ce concert ne changea en rien mon avis sur ce groupe. Malgré ses 40 minutes de jeu, le groupe proposa un show principalement axé sur son premier opus. Déguisements en place (rien de neuf à ce niveau), Ghost entama les hostilités sur "Year Zero" et ses chœurs puissants et efficaces. Le manque de public se fit un peu ressentir mais le plaisir est bien là ! Un son un poil hasardeux au départ mais celui-ci sera corrigé par la suite. Le groupe enchaîna avec pas mal de titres du premier opus comme "Con Clavi Con Dio" (et son désormais célèbre "Lucifer, we are here"), "Elizabeth" hymnesque au possible, "Prime Mover" et "Stand By Him" qui reste l'une de mes chansons préférées du groupe. N'ayant pas regardé les set-lists précédentes du groupe, je ne m'attendais pas à entendre "If You Have Ghosts", reprise de Roky Erickson issu du dernier EP en date du groupe. Si j'adore cette chanson en studio, celle-ci prend des proportions énormes en live avec le public qui chante en chœur. On finira par "Ritual" et bien sur "Monstrance Clock" qui acheva le parterre présent ce soir là.
Bref, Ghost a convaincu sans soucis malgré un son un poil bancale (trop de basse). A revoir au plus vite !
Mastodon (19h15) :
J'apprécie Mastodon. Les musiciens sont très bons mais surtout les albums sont d'une richesse incroyable. Pour autant, je ne suis pas le plus grand connaisseur du groupe, ayant quelques lacunes vis à vis des premiers opus (ce qui n'est pas le cas de mon ami présent ce soir là qui lui, pour le coup, est fan de bout en bout). C'est donc en terrain semi-connu que je m'aventure ici et je n'ai pas été déçu. Mastodon commença son set avec "Black Tongue" issu de "The Hunter" et ce fut juste la tuerie. Son puissant, public chaud comme la braise (je ne m'attendais pas à voir autant de pogos, slams, Wall of Death et Circle Pits sur ce groupe) et un groupe souriant, pas très communicatif il est vrai, mais proposant un set complet et efficace. Le groupe enchaîna avec "Divinations", seule chanson issu de "Crack The Skye" et quand je parlais de richesse chez Mastodon, cela s'entend vraiment sur ce genre de titre. Niveau set-list, ce fut assez varié avec quelques extraits de "Blood Mountain" (Capillarian Crest, Bladecatcher et l'énorme Crystal Skull), de "The Hunter" (la géniale "Blasteroid" ou encore "Bedazzled Fingernails") et bien sur du dernier opus en date "Once More' Round the Sun" (The Motherload, Chimes At Midnight ou le single High Road). On a eu également des chansons plus anciennes, surement de "Leviathan" mais ne connaissant pas assez bien cet opus, je ne pourrai en dire plus.
Le groupe était super carré, aucune erreur de leur part malgré la complexité de certains titres. Un show exceptionnel qui dura une bonne heure. Même si j'aurai aimé entendre "Curl of the Burl" juste pour le côté "tube" de ce titre, je ne fus pas déçu de mon premier concert de Mastodon. Et surement pas le dernier...
Slayer (20h45) :
Je n'avais pas trop aimé Slayer au Zénith avec Megadeth à l'époque. Mais quelle claque au Hellfest 2014 avec un Araya en forme et un Gary Holt (qu'on ne voit même plus avec Exodus...) qui défouraillait tout. Même formation qu'au Hellfest, Slayer proposa néanmoins un set plus long (1h30 ici pour une 1h au HF) et prouva que sa renommée n'est pas usurpée. Déjà, commencer son show avec l'enchaînement "Hell Awaits/The Antichrist" relève de la jouissance sonore. Ajouté à ça un Araya toujours en forme, souriant au possible, un Holt puissant et incisif, un King un peu en retrait au niveau du mix mais bien présent sur scène et un Bostaph énergique et carré (le mec c'était quand même le batteur de Forbidden ceci dit !), vous aurez le droit à un show énorme. Un set qui commence de la même façon qu'au Hellfest (Necropihliac, Mandatory Suicide, Captor of Sin, War Ensemble, Disciple) mais qui fut amputé du nouveau single "Implode" (et tant mieux !) et amélioré (plus de temps de jeu donc pas mal de titres en plus) avec "Postmortem" et surtout la triplette incroyable "At Dawn They Sleep", "Die by the Sword" (alors elle, en live, c'est juste LA chanson de fou !) et "Spirit in Black" (gros coup de cœur).
J'ai du zappé quelques chansons (j'étais bien mouvementé dans la fosse, entre circles pits et slams à gogo où je me laissa prendre au jeu) mais je me souviens parfaitement du final, similaire au HF, qui commença avec "Dead Skin Mask" beaucoup plus posé (petit moment de répit !) et s'enchaîna avec "Raining Blood" avec un petit "Black Magic" en plein milieu suivi de "South of Heaven" et bien sûr "Angel of Death" avec le même hommage à Hanneman qu'il y a deux semaines.
Slayer en live, c'est monstrueux. Le public était conquit d'avance et fut bien chaud malgré toute l'énergie déployée pour le set de Mastodon. J'ai pris un pied énorme sur cette soirée vu qu'aucun groupe ne m'a déçu. Je rentre tranquillement chez moi (pas trop tard en plus), lessivé comme pas possible mais le sourire au lèvre.