A mon tour alors de faire un "petit" (joke) report !
Acte III. Après 2012 et 2014, j'entame ma troisième fois dans l'un des plus grands festivals Français. Que dire de ce fest ? Déjà que l'affiche, quoi qu'en dise certaines personnes, propose des groupes divers et variés et, pour peu que l'on soit éclectique comme moi, on se retrouve très rapidement débordé pour préparer son running-order. Cette cuvée 2015 ne déroge pas à la règle et il y a du très bon sur chaque scène.
Quid de cette année 2015 ? Let's go pour un report bien à chaud après 3 (voir 4) jours de concerts intenses.
Jeudi :
Je devrais dire "mercredi" sachant que mes amis et moi même quittons la banlieue Parisienne mercredi soir vers 23h40. Comme pour 2014, je suis le seul conducteur et préfère rouler de nuit pour éviter le monde ET la chaleur. Après plus de 5 heures de route, nous voilà arrivés en terre Clissonnaisse où l'on apprend que le Red Camp est ouvert jusqu'à 6h du matin, si jamais nous voulions déjà poser nos affaires. Une aubaine pour nous, on se jette sur l'occasion (il est environ 5h15 du matin et je n'ai pas fermé l’œil de la nuit). On se pose au Red Camp, au calme et l'on dort jusqu'à 9h du matin sans aucun soucis. Nous avons appris qu'à 12h, tout le monde devra sortir du Red Camp (mais nous pouvons bien sûr laisser nos tentes en place et nos affaires !) en attendant l'ouverture officielle à.. 16h ? Oui c'est bien 16h qui était annoncé sur le site officiel du HF. On se barre vers 10h chercher à boire, à manger et se poser tranquillement en attendant l'ouverture tardive.. Pas si tardive que ça finalement car vers 14h15, les portes s'ouvrent. On dirait que l'organisation du HF sait écouter un tant soit peu ses festivaliers.
Après être rentré et avoir retrouvé nos tentes, je me dirige vers le Metal Corner afin de voir ce que l'on propose comme groupe "découvertes". Fan de musique avant tout, mon festival commence donc jeudi et non vendredi !
Enlightened : je commence avec un petit groupe complètement inconnu au bataillon. Une sorte de Heavy/Stoner avec de bons riffs bien gras et rythmiques endiablés. Si l'originalité n'est pas de mise, le groupe arrive sans soucis à faire headbanguer le peu de monde présent. Finalement, peu de chose à dire hormis que c'était un bon moment de Rock'N'Roll.
Kause 4 Konflikt : j'en avais beaucoup entendu parler de ce groupe, en particulier car il avait ouvert pour Belphegor lors d'une précédente tournée du groupe. Bref, on a le droit à du Death Metal carré mais sans âme. Oui, c'est bien exécuté mais.. c'est plat ! Aucune émotion, même pas une envie de bouger la tête en rythme avec les riffs. Non, rien n'y fait, ça reste le néant malgré une volonté de bien faire. Dommage !
Mobütu : une sorte de Motörhead Français. C'est ce que l'on m'avait dit pour me présenter le groupe avant le Hellfest. Et je dois dire qu'après l'écoute de leur titre "Going to Hellfest", je ne peux être que d'accord avec ses propos. Peu original donc ? Oui mais où est le problème ? Le groupe propose une musique efficace au possible, enchaînant riff entraînant sur riff entraînant avec en prime un chanteur vraiment bon, à la voix rocailleuse rappelant.. Lemmy. Je dois dire que Mobütu fut ma première claque du festival !
Je finis le jeudi avec des rencontres et des retrouvailles avec des personnes du fofo HF et je finirai la soirée près de nos tentes avec un peu de bière (mais pas trop pour être en forme le lendemain) et du karaoké sur Ultra Vomit. On fait avec ce qu'on a, hein !
Vendredi :
Étonnamment le vendredi matin n'est pas si dur. La route m'ayant épuisé, j'ai vraiment bien dormi malgré les quelques beaufs aux alentours qui ont gueulé apéro jusqu'à 4 heures du matin (à un moment, au lieu de gueuler, prend le ton putain d'apéro !). Bref, c'est tout frais que je me dirige vers l'entrée du festival où peu de gens sont déjà présents. On se souvient de l'année 2014 et de l'ouverture des portes du festival vers 10h20 pour des groupes commençant à..10h30. Résultat ? Beaucoup de personnes n'ont pas pu voir Angelus Apatrida ou Necroblood par exemple. Mais l'organisation a bien compris que cela n'avait pas plus et c'est à 9h45 pétante que les portes ouvrent. Cool, on a même le temps d'aller aux toilettes avant les premiers concerts.
Necrowretch (Altar) : je commence avec les Frenchies de Necrowretch. Venant tout juste de sortir leur second opus (que je n'ai toujours pas écouté par ailleurs...), le groupe a la lourde tâche d'ouvrir les hostilités. Pourtant, on notera pas mal de festivaliers déjà présents pour eux, preuve que ce combo commence à réellement monter dans la sphère Death/Black (selon moi, c'est quand même plus proche du Death mais au pire, on s'en fou des étiquettes !). Un show puissant, avec un son assez énorme (c'est pas donné tous les jours sous la Altar !). Moment très prenant sur l'excellente "Putrid Death Sorcery" qui est quand même un putain de bon titre. Je suis aux anges, premier concert, première réussite.
Lion's Law (Warzone) : j’enchaîne avec un petit groupe que j'ai découvert grâce à l'affiche. Lion's Law, c'est de la Oi made in France (chanté en anglais malgré tout) proposant des titres prenants au possible avec des refrains, somme toute, assez fédérateurs. Et c'est le cas avec le premier titre joué, "Knock'Em Out" qui est typiquement le genre d'excellents titres que peut proposer le groupe. Une ambiance bon enfant avec un son plutôt correct se déroule devant moi. Le morceau "Lafayette" commence a réellement faire bouger la foule et le summum se fera sur le dernier titre "For My Clan", hymne du groupe par excellence avec un petit pit sympathique. Un peu déçu qu'ils ne jouent pas le titre "Skinhead"' que j'apprécie tout particulièrement mais bon, on ne peut pas tout avoir en 30 minutes de jeu.
Bölzer (Altar) : après une première date au Fall of Summer en septembre dernier, les Suisses de Bölzer avaient marqué les esprits malgré un son assez hasardeux. Retour en France après quelques dates avec Ascension, c'est avec grand plaisir que je m'en vais prendre une deuxième baffe dans la gueule. Héritant d'un son fort mais beaucoup plus clair qu'au FoS, Bölzer proposera un show carré et racé. Point de communication ou peu mais finalement, pas besoin de cela pour que le show soit puissant. A seulement deux membres, Bölzer convint une foule venue les acclamer grâce à des pépites Black/Death longues et incisives. Bölzer est une entité qui se développe de plus en plus : vivement un premier album !
Vulcain (Mainstage 1) : j'adore la scène Hard/Heavy made in France. ADX, Sortilège, H-Bomb, Trust tournent régulièrement dans ma chaîne ou sur mon i-pod. Quid alors du live de Vulcain ? Une réelle déception. Tout d'abord à cause du son franchement brouillon, à tel point que les riffs de guitare sont noyés entre la batterie et la basse. Rajoutez à cela un groupe de "papys" (contrairement à ADX qui, en live, est toujours bien en forme) et un public très mou, vous obtenez un show raté des vétérans du Hard Rock Français. On notera quand même une set-list plutôt sympa (mais forcément très courte) avec "Rock N Roll Secours", "Le Soviet Suprême", "Avec Vous" du dernier album ou encore "Ebony", hymne du groupe par excellence. Bien sûr, un final sur la digue du cul qui, malheureusement, ne sauvera pas les meubles.
Sylosis (Mainstage 2) : honnêtement, je n'aime pas Sylosis. En fait, le soucis avec ce groupe, c'est que, selon moi, il y a trop d'éléments modernes et superficiels pour que la sauce prenne. C'est dommage car, après avoir écouté deux albums en intégralité, je me dis que les musiciens ont vraiment du talent à revendre. En live, c'est le même constat : on est impressionné par la qualité des zicos (certains parties de guitares sont vraiment impressionnantes) mais on reste de marbre face à ce Thrash Moderne. Néanmoins, le show se veut assez efficace, avec un public de fans bien présent et des pogos à foison. Sympa mais sans plus.
The Quireboys (Mainstage 1) : un des groupes que j'attendais avec grande impatience. Ayant raté leur date en région Parisienne pour cause de sold-out, je me devais de rattraper le tir au Hellfest. C'est donc chose faite et c'est avec des souvenirs plein les oreilles que je vous parle de leur prestation. Ce qui est bien avec The Quireboys, c'est cette bonne humeur permanente imprégnée dans les compositions du groupe. Peu importe les albums choisis, il y a toujours de quoi s'amuser et danser au rythme des hymnes proposés par Quireboys. Que cela soit "This is Rock N Roll" ou l'incroyable "7 o Clock", on danse et on s'éclate comme des petits fous. A l'instar de Skid Row en 2014, The Quireboys reste l'une des valeurs sûres de la scène des '90 à voir au moins une fois dans sa vie. C'est donc chose faite !
Armored Saint (Mainstage 1) : la présence de ce groupe de Heavy légendaire était également un des éléments qui me donnait envie de venir au HF. Si Armored Saint est si bon dans son domaine, c'est tout d'abord pour la voix de John Bush. Et que dire de cette voix si parfaite, si heavy finalement, qui passe complètement le cap du live, sans aucun soucis. Arrivé en chemise, le monsieur ne force même pas sur sa voix : non, tout vient naturellement et la sauce prend amplement. A coup de riffs endiablés et de chansons plus parfaites les unes que les autres (March of the Saint, Nervous Man, Can U Deliver...), le groupe va convaincre un public venu pour prendre sa dose de bon heavy metal qui tâche. Allez, une petite tournée des salles maintenant ?
Orchid (Valley) : voulant me cacher un peu du soleil qui assomme littéralement et pour limiter les coups de soleil, je me dirige vers la Valley que je n'ai pas encore abordé. Bien plus grande que les autres années, celle-ci accueille aujourd'hui Orchid, groupe de Heavy/Rock avec un peu de Doom typé '70 à l'instar de Lucifer, Ghost et toute la clique. Pas original pour un sou mais d'une efficacité redoutable. Et cela est dû déjà au son parfait (une constante sous cette scène, enfin presque...) et des riffs bien lourds comme on les aime. Orchid, grosse découverte pour ma part, a réussi à enflammer les personnes se mettant à l'ombre, une pinte à la main. Diantre, que c'était bon !
Sodom (Mainstage 2) : deuxième tour pour Sodom après une date sympathique au Fall of Summer mais manquant de.. je sais pas mais ça manquait de folie en somme. Sous un soleil de plomb, Sodom va envoyer un set bien lourd où les slammeurs s'en donneront à cœur joie. Avec une ouverture parfaite avec "Among the Weirdcong", Sodom va balancer son Thrash Teuton sans soucis et en pleine gueule du public. Aucun concession pour les Allemands qui enchaînent les titres avec brio, que ce soit "Surfin Bird" suivi comme à l'accoutumé de "The Saw is the law", la petite nouvelle "Sacred Warpath", "Sodomy and Lust", l'excellente "Agent Orange", "City of God" ou encore "Stigmatized" du dernier opus (j'aurai préféré "S.O.D.O.M" ou "Cannibal" tant qu'à faire). Notons l'absence de "Blasphemer", ce qui peut paraître assez étrange de la part du groupe. Bref, Sodom m'a convaincu sans soucis.
Oathbreaker (Warzone) : après l'annulation de Trap Them, groupe de Crust/HxC excellent, c'est Oathbreaker qui prend la relève devant une foule assez calme. Si nous ne sommes pas dans du Crust bien violent à la Trap Them ou encore Nails ou Doom, on reste ici dans une sorte de Sludge/HxC porté par une chanteuse en robe noire, pieds nues, avec les cheveux devant le visage. Complètement envoûté par la demoiselle qui pousse des cris tout simplement hallucinants, je reste scotché devant la prestation de ce groupe assez froid mais complet. Aucun regret donc d'avoir louper Motörhead et Arkona.
Envy (Valley) : découvert sur l'affiche du HF, les Japonais d'Envy proposent une sorte de Post-Hardcore se rapprochant, bien évidemment, beaucoup plus d'un Neurosis ou d'un Cult of Luna que de tous les groupes qui s'estampillent Post-Hardcore alors qu'ils jouent du Deathcore dégueulasse. Mais Envy c'est bien plus que ça : c'est un ensemble d'ambiances magnifiques, de chants parlés mais aussi hurlés et, finalement, d'une certaine aura assez incroyable. Oui mais, en live, je n'ai pas réussi à rentrer dedans. Je ne sais pas pourquoi mais la sauce n'a pas pris. Je partirai donc à la moitié du show pour aller manger un morceau. Vraiment dommage car je les attendais avec grande impatience.
Alice Cooper (Mainstage 1) : enfin ! Enfin je vois Mr Furnier en live ! Il serait temps.. Alice Cooper, génie intemporel du Shock Rock repose enfin ses valises à Clisson le temps d'une journée, pour notre plus grand plaisir. Le monsieur était donc bien au top mais le son manquait de puissance et le public était très très mou.. Enchaînant un nombre incroyable de tubes (No More Mr. Nice Guy, Billion Dollars Babies, Hey Stoopid, Welcome to my Nightmare, Feed My Frankenstein, Killer, I'm Eighteen, Poison, School's Out), le monsieur convaincra sans trop de soucis malgré ce manque de puissance, un peu comme Motley Crüe en 2012. Notons un jeu de scène impressionnant ou Mr Cooper se fera électrocuté et guillotiné, ce qui sied parfaitement à la musique d'Alice. Enfin, un final sur School's Out avec, en bonus, un medley avec la célèbre "Another Brick in the Wall" de qui vous savez. Bref, content de l'avoir vu mais j'aimerai me refaire une opinion en salle.
Cock Sparrer (Warzone) : dans le genre groupe culte de la scène Oi, Cock Sparrer se pose là. Découvrant un peu cette scène en ce moment, ce fut avec grand plaisir et sans regrets que je loupe Judas Priest. Même si je connais rien aux titres joués, je prends un pied incroyable devant ce concert entrainant au possible. Un son parfait, des musiciens au top, un frontman incroyable et un public bien chaud pour le show. J'ai adoré ce que j'ai entendu, en particulier le titre "Take'Em All" qui a l'air d'être un hit du groupe. A développer en studio maintenant.
Meshuggah (Altar) : je me suis posé sous la Valley pour revoir Wovenhand mais les 30 premières secondes du show m'ont refroidis, cela étant dû à un son assez moyen. Je prends mes jambes à mon coup et me dirige sous la Altar juste à côté pour observer le concert de Meshuggah, groupe de qualité mais qui me laisse de marbre sur CD. En live, Meshuggah prend vraiment aux tripes avec ses riffs saccadés et la voix du chanteur assez unique, porté par un mix au top du top. Autant le studio m'emmerde assez autant le live m'a donné envie de leur laisser une nouvelle chance.
Dead Kennedys (Warzone) : LA déception de la journée. En fait, j'aurai dû m'en douter. Dead Kenn sans Jello Biafra, c'est plus Dead Kennedys. Et on le ressent bien : une sorte de parodie/cover band foireux du groupe de Punk légendaire. Après avoir massacré de nombreux classiques (Kill the Poor, Nazi Punks Fuck Off), je me barre après la déchéance que fut "California Uber Alles".. Même pas eu le courage d'attendre "Viva las Vegas" et "Holiday in Cambodia". Finalement, c'est peut-être mieux comme ça...
Une première journée qui m'a complètement épuisé : je m'en vais dormir malgré une chaleur étouffante.. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que le samedi va être aussi riche en concerts que le vendredi...
Samedi matin : réveil difficile mais nécessaire. Et oui, seconde journée du Hellfest avec un grand nombre de groupes que je veux absolument voir. Après un petit dej sous un soleil de plomb, je me dirige avant 10h vers l'entrée du festival. 3...2...1.. GO !
Machete (Valley) : on commence avec un groupe inconnu pour ma part. En fait, j'avais écouté un titre sur leur bandcamp et j'avais trouvé ça.. mauvais. Enfin, je n'avais vraiment pas accroché. Bon, il se trouve qu'en face, il y avait Zuul Fx que je n'aime pas du tout (vu en ouverture de Slayer/Megadeth au Zénith de Paris) et Deep in Hate que j'aime encore moins. Donc, un peu par élimination, je me dirige vers la Valley, me posant dans un coin en observant ce qu'il se passe devant moi. Et putain.. cette claque. Alors je ne sais pas pourquoi je n'ai pas aimé en studio car en live, ça envoie bien : des rythmiques bien lourdes, teintées de heavy/sludge et des musiciens déchainés. Machete m'a mis un sacré coup de fouet dès 10h30...
Doctor Livingstone (Temple) : j'ai beaucoup hésité à aller voir Giuda sur la MS mais la soleil, assommant au possible, m'a dissuadé de m'aventurer sur une scène extérieure. Je me place donc sous la temple pour observer Doctor Livingstone. Une sorte de Black complètement barré, avec deux chanteurs dont on ne voit pas le visage (avec de longues robes, un peu comme les musiciens de Ghost ou tout autre groupe jouant sur une certaine mise en scène) et des compositions.. brutales mais pas dénuées d'intérêt, loin s'en faut. En effet, derrière ce côté black loufoque, on distingue de véritables moments de grâce avec des riffs d'une efficacité redoutable, des moments plus lents (quasiment Doom) et des parties hyper brutales, direct dans les gencives. Bref, inconnu au bataillon, certes mais excellente découverte !
Cock and Ball Torture (Altar) : je ne suis pas un grand grand fan de grind. Pas que le style soit dénué d'intérêt mais hormis quelques exceptions comme Cliteater, les premiers Napalm Death ou Rompeprop (et un peu de Nasum), c'est pas forcément ma tasse de thé. Mais bon, rien d'autres à voir et le nom me faisant rire, je décide d'aller voir ce truc. Amusant. C'est le mot qui résumerait ce concert : au delà du gruiiiik si commun au Grind, ce sont surtout les rythmiques hyper catchy qui m'ont donné envie de bouger. Et le public n'a pas attendu longtemps avant de s'amuser, en petit comité, à faire des mini circle pits gentillets et à lancer des pogos somme toute assez amicales. Finalement, peu de choses à dire sur la musique en elle-même : c'était rythmé, assez "dansant", calibré pour s'amuser en live. Pile ce qu'on en attendait, ni plus ni moins !
Der Weg Einer Freiheit (Temple) : si il y a un groupe de Black Metal que j'attendais, c'est bien Der Weg Einer Freiheit. Les Allemands proposent un Black Atmo avec de belles ambiances de très bonne facture, du moins en studio. Si j'apprécie leur musique, j'avoue avoir eu énormément de mal à rentrer dedans en live et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'enchaînement Cock and Ball Torture/DWEF est quand même assez "spécial". Pas facile de switcher entre les deux styles. De plus, la chaleur et la faim n'aidant pas non plus, je me retrouve rapidement à déserter la tente afin de trouver de la nourriture à me mettre sous la dent. Pourtant, objectivement parlant, leur prestation (de ce que j'ai vu) était carrée et le tout était bien exécuté. A revoir en salle, dans des meilleures conditions, serait une bonne idée.
Vitamin X (Warzone) : premier concert sous la Warzone en ce samedi pour ma part. Et quel concert ! Vitamin X, c'est une sorte de HxC/Crossover classique au possible mais d'une efficacité à toute épreuve. Et en live.. c'est pareil mais en mieux. Le groupe arrive, avec ses titres assez courts, à mettre une ambiance du tonnerre : circles pits en continue, slam à foison avec plein d'objets gonflables (matelas, crocodiles) et surtout un chanteur complètement barré sautant partout et haranguant le public en slammant et en allant au contact des premiers rangs. A coup de "You Suck" et autres pépites, Vitamin X a clairement retourné la Warzone, qui pour le coup, n'a jamais aussi bien porté son nom.
Crusher (Altar) : groupe inconnu pour ma part, pourtant culte dans la scène Death Française. C'est donc en total néophyte que je me dirige sous la Altar pour prendre une grosse mandale dans la gueule : du Death super efficace, voilà ce qu'est Crusher. Bon, le chanteur passe pour un sacré beauf à dire des conneries toutes les deux secondes au micro mais au delà de ce petit bémol, le concert est une totale réussite. Porté par un son aux petits oignons et surtout des rythmiques vraiment dingues, Crusher va convaincre le peu de monde présent pour les voir sans aucun soucis. Notons également un délire assez bizarre du chanteur à qui on fera passer un fil à travers les joues. C'était.. bizarre. Un concert à refaire en vitesse !
Craft (Temple) : le Black bien Rock N Roll de Craft doit prendre des proportions énormes en live. C'est ce qu'on se dit aux premiers abords et finalement.. oui mais non. Alors, les Suédois proposent un show carré et efficace mais manquant du grain de folie présent sur leurs albums. Pourtant, le tout était vraiment bon : voix écrasante, son plus que correct sans être parfait et rythmiques tantôt black classique tantôt catchy. Pourtant, assis dans l'herbe pour cause de fatigue avancée, je ne rentrerai pas dans leur show. Dommage !
Onslaught (Altar): étrange de voir Onslaught, groupe culte de la scène Thrash UK se retrouver sous la Altar alors que le Thrash se retrouve généralement en Mainstage 2. Mais bon, pourquoi pas au fond car vu la chaleur étouffante de ce week-end, voir Onslaught à l'ombre, c'est juste le pied total. J'ai eu peur d'être déçu tant le son ne rendait pas honneur au groupe Anglais. Mais c'était oublier les compos efficaces du groupe : Killing Peace, 66'Fucking 6, Children of the Sand, Metal Forces, Onslaught (Power From Hell).. Que des tubes ! Un groupe chaud bouillant (Keeler est assez incroyable au chant je trouve) et un public conquit d'avance : Onslaught a détruit la Altar suivi par un déluge de mosh pits et de slams. Encore merci à eux !
Rise of the Northstar (Warzone) : comment ça Chab, tu n'as pas été voir Mutiilation ? Et oui ! Déjà car je n'aime pas Mutiilation mais ça, c'est purement subjectif. Et deuxièmement car Mutiilation au HF, c'est aussi ridicule que Osculum Infame au Wacken. Enfin car, je l'avoue, j'aime beaucoup "Welcame", le premier album de Rise of the Northstar. Et je ne dois pas être le seul vu le monde présent sous la Warzone pour soutenir nos chères frenchies signés chez Nuclear Blast (beurk). Visuellement (on aime ou non, là n'est pas la question), ROTNS en impose avec leurs dégaines de jeunes Japonais tout droit sorti de Kyoto ! Et musicalement, ça envoie sacrément la sauce à coup de gros breakdown bien salaces et du chant chanté/rappé de Vithia. Niveau set-list, on aura le droit à du très bon avec entre autres "Demonstrating My Saiya Style" (hommage à peine caché à Madball), "Again and Again" et son OUH/HA jouissif, "Samourai Spirit" hymne du groupe par excellence ou encore "Authentic" et son petit passage en Français bien marrant en live. Bref, ROTNS en impose et même si c'est hyper classique comme Hardcore Beatdown, ça n'en demeure pas moins hyper efficace.
Desultory (Altar) : si il y a bien un groupe que j'ai découvert sur l'affiche et qui m'a mis une grosse baffe avec ses albums studios, c'est Desultory. Du Death avec un côté Thrashy des années 90, Desultory foule donc les planches du HF pour le plus grand plaisir des connaisseurs. Et si je devais résumer le concert de ces mecs, je reprendrais ce qu'a dit un ami à moi les ayant regardé sur Arte Live : c'est bien fait mais c'est sans âme. Effectivement, musicalement il n'y avait rien à redire : son correct, compos puissantes et carrées... mais merde, où est l'émotion que l'on retrouve sur les skeuds ? Où sont les moments de grâce qui nous font headbanguer comme des petits fous ? Desultory a fait un bon show, pour sur, mais qu'est ce qu'on s'ennuie...
Terror (Warzone) : Terror a presque failli annuler sa tournée. Oui mais non ! Car Terror, même sans son charismatique chanteur Scott Vogel, continue à tourner ! C'est donc le bassiste et, accessoirement, chanteur de Down to Nothing, autre groupe de HxC de très bonne qualité, qui prendra la relève. On est loin du charisme de Vogel mais.. mais c'était super bien quand même ! Déjà car celui-ci à une pêche d'enfer et tout simplement car les titres de Terror en live, c'est la définition même de "patate dans la gueule". A coup de "Stick Tight" ou "You're Caught", la bande de L.A a tout dévasté sur son passage, comme toujours. Dommage que le groupe ait joué 15 minutes de moins que l'horaire annoncé.
Body Count (Warzone) : voir Body Count en live est une chose assez incroyable. Déjà car Ice T et sa bande sont hyper rares sur scène (du moins en France). Et qu'en plus, c'est assez spécial de voir un rappeur (et acteur) débouler à Clisson et arriver à faire bouger une foule compacte de chevelus à coup de motherfucker et autres joyeusetés. Ice T était au top, proposant d'excellents titres comme "Body Count's in the house", "Talk Shit, Get Shot", "Manslaughter" ou encore "Cop Killer". Notons l'absence de "Born Dead", ce qui fit rager le batteur d'Ultra Vomit présent au show ! Merci ICE T !
Madball (Warzone) : vu au Glazart en 2015, Madball en live, c'est clairement la frappe. Un peu comme Terror quoi. Et cette date au Hellfest ne dérogea pas à la règle. Mené par un Freddy incroyablement charismatique et chaud bouillant (chauffant la foule comme personne avec ses "When I say "New York", you say "Hardcore"), Madball a balancé son New York Hardcore dans la face d'un public conquit d'avance. A coup de brûlots comme "Get Out", "Born Strong", "All or Nothing", "DNA" ou encore "Doc Marten Stomp" en final, le groupe de New York a tout démoli sur son passage, porté par un son excellent, mettant en avant tous les instruments. Bref, Madball c'était classique mais putain d'efficace. Et c'est tout ce qu'on voulait !
Venom (Temple) : cette mandale dans la gueule au Fall of Summer que nous avait mis Venom ! Bon, j'étais assis dans l'herbe mais dans l'idée, j'avais pris une sacrée claque. Cette fois, pas question d'être fatigué pour voir les légendes : c'est au second/troisième rang, en face de Cronos que je me place pour prendre ma gifle. Et quelle gifle ! Doté d'un son assez hasardeux au début du show mais diaboliquement parfait à la fin, Venom est venu à Clisson pour nous montrer que la légende n'est pas encore éteinte. Fier d'un nouvel album plus que convaincant (mis en valeur pendant le show avec "Rise" ou encore "Long Haired Punk"), Venom va me convaincre en tout point. Mais Venom, c'est aussi des classiques intemporels comme "Welcome to Hell", "Buried Alive", "1000 Days in Sodom", "Black Metal", "Witching Hour" ou... "Countess Bathory". Quoi ? Countess Bathory ? Et oui, Venom nous a balancé sa pépite, son chef d'oeuvre à la gueule alors que cela fait un moment qu'ils ne la jouent plus. Et diantre, que c'était bon ! Venom a livré ici un concert parfait de bout en bout : mon coup de cœur du festival.
Cette journée du samedi se finit donc sur une excellente note et c'est des souvenirs plein les oreilles (et en chantant à tue-tête Couuuunntessss...) que je vais me coucher, me préparant pour le dernier jour de ce grand (peut-être un peu trop d'ailleurs..) festival qu'est le Hellfest !
Troisième et dernière journée pour cette édition 2015 du Hellfest. Une journée avec encore de nombreux groupes que j'attendais impatiemment et ce malgré un réveil difficile.
Iron Reagan (Mainstage 2) : on commence de bon matin avec Iron Reagan qui a la difficile tâche d'ouvrir la MS2. Du pur Crossover, rien de mieux pour se réveiller en douceur. Iron Reagan, c'est qui ? C'est tout simplement l'autre groupe de Tony Foresta qui n'est autre que le chanteur de Municipal Waste. Et pour le coup Iron Reagan, ça ressemble à quoi ? A du Municipal Waste. Fier de deux albums bien sympathiques, le groupe va envoyer la sauce dès le matin, devant un public pas hyper nombreux mais motivé (notons un mec de la Mosher Team qui s'est fait engueulé par la sécurité pour.. bonne question tiens !). Un réveil agréable donc avec des titres comme "I Won't Go", "Miserable Failure" ou "Four More Years". Notons également une reprise de Cannibal Corpse (A Skull Full of Maggots si je ne m'abuse) qui état vraiment énorme. Bref, IR a tout démonté, normal quoi.
Lost Society (Mainstage 2) : je décide de louper Tribulation (que j'adore..) pour revoir les Finlandais de Lost Society qui m'avaient vraiment fait une bonne impression avec leur premier album et leur tournée avec Suicidal Angels. Second album sorti chez Nuclear Blast (avec la baisse de qualité qui va avec...), Lost Society foule donc les planches du HF pour la première fois. Quid de ce concert ? Sympa mais.. mais merde quoi ! On ne sentait pas la folie qu'on avait pu avoir lors de leur date au Glazart...Et surtout, même pas de "Trash All Over You" dans la set-list ! Bref, sympa mais décevant malgré tout.
The Great Old Ones (Temple) : ne connaissant réellement que le second opus du groupe (et encore, connaître est un bien grand mot), je m'installe dans l'herbe devant The Great Old Ones, le plus "gros" groupe signé chez les Acteurs de l'Ombre. Proposant une sorte de Black Progressif où s'imbriquent de nombreux passages très très beaux, TGOO va convaincre sans trop de soucis le monde présent. Assez sobre sur scène, pas forcément très communicatif, le groupe parviendra à retranscrire avec brio la sincérité de leur musique en live. Peu de titres joués (titres assez long donc je dirai environ 4 chansons en somme) mais une ambiance prenante et envoutante. Merci à eux !
Sofy Major (Valley) : est ce qu'il serait possible d'avoir un mauvais concert sous la Valley ? Non, je ne pense pas. Et même quand on va voir un groupe qu'on ne connait pas du tout, on prend une mandale dans la gueule. Je ne savais pas quoi aller voir donc j'ai pris un peu au hasard et.. mes oreilles s'en souviennent. Ce son mais ce son ! Une sorte de Heavy/Stoner/Sludge limite Noise par moment : un bordel monstre et du riff, en veux-tu en voilà. Bon, objectivement c'était pas parfait mais finalement, on s'en fou : c'était le pied. Point final.
OFF! (Warzone) : OFF! comporte entre autre le premier chanteur de Black Flag (qui n'a accessoirement rien enregistré avec ce groupe mais bon, c'est quand même le premier chanteur). Le groupe propose donc une sorte de Punk Rock, moins violent que Black Flag, mais assez agréable. Bon, le chanteur reste peut-être trop basique mais les chansons, assez courtes au demeurant, arrivent à convaincre sans trop de soucis. Un petit pit se crée au grand plaisir du groupe (avec un enfant qui se balade dedans et qui slam, véridique) et l'ambiance est, somme toute, assez bon enfant. Bref, du punk rock sympathoche, ni plus ni moins.
Hollywood Undead (Mainstage 1) : pas tapé, pas tapé. Non, je n'aime pas du tout Hollywood Undead. Mais vu que j'attends Exodus, autant les attendre en musique. Et si j'avoue avoir écouté une ou deux chansons du groupe au lycée, Hollywood Undead c'est pas ma came du tout. Mais vraiment pas. Et pourtant.. ba en live, c'est pas mal ! Déjà car c'est marrant ce rapcore assez mauvais mais en plus car l'ambiance est cool. J'ai bien aimé réentendre "Undead" et "Everywhere I Go" que j'aimais bien au lycée et surtout entendre "Folsom Prison Blues" de Johnny Cash en version.. assez identique à l'originale en fait. Un moment dansant et amusant.
Exodus (Mainstage 2) : après cette petite entrée joyeuse et amusante, voici le plat de résistance : Exodus. J'ai vu Exodus en 2012 avec Rob Dukes (cette claque putain mais cette claque !) et j'avais hâte de les voir avec Souza, de retour dans le groupe pour le dernier album "Blood In, Blood Out". C'était bien mais loin derrière l'excellent show, sur la même scène 3 ans plus tôt, du groupe avec Dukes. Entrant sur "Black 13" puis "Blood In, Blood Out" du dernier album, Exodus va nous livrer un set plutôt bien construit mais manquant de piquant, de folie. Cela est bien sûr dû à la présence de Souza qui n'assure plus autant qu'avant et qui n'a pas la même hargne, la même puissance que Rob. Assez surpris de voir Souza reprendre un titre de la période Dukes (Children of a Worthless God) mais celui ci étant assez bien exécuté, cela n'est pas dérangeant. Egalement présent sur la set-list, "Body Harvest" du dernier album, "Bonded by Blood", "The Toxic Waltz" ou encore "Strike of the Beast". Notons que le groupe a joué le début de "Raining Blood" de qui vous savez avant de jouer "Black List". Un concert vraiment pas mal, plein de bonne volonté, aux riffs dévastateurs et aux chansons monstrueuses... mais par pitié, reprenez Dukes !
Nuclear Assault (Mainstage 2) : la reformation (et la sortie d'un nouvel EP) de Nuclear Assault a fait un sacré bruit dans la sphère du Thrash. Quid donc de ce groupe en live, à l'heure actuelle ? Un peu à l'instar de Dark Angel en 2014, on a eu le droit à un pétard mouillé. Pas que le groupe ne soit pas content d'être là, bien au contraire. Mais, j'avais l'impression d'être face à des papys. Ajoutez à cela un son merdique (cette batterie immonde) et un public absent et vous obtenez le concert de NA au Hellfest. Pourtant, il y avait de bons titres de joués (pour peu qu'on arrive à les reconnaitre avec cette bouillie sonore) comme "Game Over", "Sin" ou "New Song". Mais non, la sauce ne prend pas et on repart dépité..
Les Wampas (Warzone) : la tente est blindée pour Alestorm donc je m'en vais voir les Wampas. Je n'aurai pas dû, vraiment pas... Mais merde, c'est peut-être moi mais je trouve ça débile, chiant et musicalement nul. Le seul moment agréable a été pour moi le titre "Rimini" qui reste, je l'avoue, un titre phare de mon adolescence. Mais au delà de ça, c'était le vide incarné malgré un effort non négligeable de Didier Wampas pour mettre l'ambiance. Chez moi, ça ne prend pas...
The Exploited (Warzone) : ha Wattie.. Fatigué le vieux keupon ! Toujours entrain de reprendre son souffle pendant les chansons. Mais pourtant.. ba c'était génial ! The Exploited a vraiment tout détruit sur son passage : un son parfait, des titres cultes à foison (en vrac : Beat the Bastards, Fuck the USA, Troops of Tomorrow, Punks Not Dead, Dead Cities...) et une ambiance de folie in da pit. Un joyeux bordel porté par un groupe qui se donne à fond (du moins pendant les titres.. hein Wattie !) avec un public réceptif au possible. Un excellent concert !
Saint Vitus (Valley) : j'ai raté deux fois Saint Vitus : une fois au HF 2012 pour cause de "coup de chaud" et une fois à Paris car je ne pouvais pas m'y rendre (alors qu'ils jouaient "Born Too Late" en entier !). Bref, séance de rattrapage au HF 2015 ! Saint Vitus déboule devant une Valley moyennement remplie (bizarre..) et nous envoyé son Doom avec brio. La Valley héritant toujours d'un son niquel, ce concert ne dérogea pas à la règle : tous les instruments étaient mis en avant et j'avoue avoir particulièrement adoré cette basse vrombissante. Un concert intense, porté par des titres excellents (Saint Vitus, One Mind, Zombie Hunger) avec un final sur "Born Too Late", titre que j'adore tout particulièrement. J'ai enfin vu Saint Vitus et je ne regrette pas du tout !
Triptykon (Temple) : second round pour Triptykon après une date excellente en ouverture de Marduk (et Kataklysm...) en 2011 à l'Alhambra à Paris. Tom G. Warrior a entre temps sorti son second album, toujours aussi bon que le premier et, avouons le, en impose toujours autant. Allez voir Triptykon en live, c'est prendre une brique en pleine poire tant le son est imposant et vous dévisse littéralement les cervicales. Ouvrant sur un titre de Celtic Frost (Procreation), Tom n'oublie pas les anciens fans de CF, toujours présents en masse aux concerts du groupe (il jouera également "Circle of the Tyrants" et "The Usurper"). Enfin, Triptykon joua bien évidemment du Triptykon et propose des titres assez dingues comme ce "Goetia" toujours aussi prenant en live. Troisième round à venir au FoS avec grand plaisir !
Superjoint Ritual (Valley) : je n'aime pas du tout Pantera. Mais vraiment pas. Donc, il est vrai que je n'ai pas suivi la carrière de Phil Anselmo avec beaucoup d'intérêt. J'aurai peut-être dû en fait car Superjoint Ritual, c'est assez énorme. Un mélange HxC/Sludge (franchement, ça pouvait finir sous la Warzone ce groupe) de bonne facture mis en avant par un Phil "Clochard bourré" Anselmo de la plus belle des manières : c'était gras et alcoolisé. Bref, jouant sur l'humour assez débile ("what is the name of this song ?" demanda Phil à ses compères musiciens) mais aussi sur un son massif et "bonjour je te pète les dents mais violemment", Superjoint m'a clairement convaincu de redonner une chance à la disco de l'ex-Pantera. Et je vous conseille de le faire aussi...
In Extremo (Temple) : afin de finir le fest en beauté, quoi de mieux que du Folk Metal Allemand bien délirant ? In Extremo, c'est le genre de groupe qui propose des chansons comportant de nombreux instruments folkloriques mais aussi des chants dans plein de langues différentes (Allemand, Anglais, Ancien Français, Hébreux..). Et en live, c'est tout simplement hyper festif et surtout.. très très sympa ! Un concert parfait pour finir le fest dans la joie et la bonne humeur ! J'avoue ne rien connaître aux titres joués (ne connaissant qu'un peu l'avant dernier album du groupe..) mais le public ne s'y est pas trompé : on est ici pour danser, s'amuser, slammer, pogoter dans la joie et l'alcool. Les musiciens sont assez impressionnants (assez polyvalents aux niveaux des instruments) et le chanteur a une voix un peu rocailleuse pas désagréable bien qu'elle ne soit pas "inoubliable". Bref, un final de toute beauté.
Conclusion :
Quid de ce HF 2015 ? Tout simplement qu'il était beaucoup mieux que l'édition précédente : meilleure circulation, cashless plutôt agréable et rapide, réorganisation bien foutue, scènes plus grandes. La programmation était encore une fois très éclectique et le running order fut assez difficile à faire. On a eu le droit à du soleil pendant toute la durée du festival et cela n'en était que plus plaisant. Notons également un réel effort au niveau des points d'eau et des toilettes. Néanmoins, les décorations des Mainstage étaient relativement moches (voir Sodom avec un décor type Disneyland.. sérieusement là ?) et il y avait une proportion de beauf assez incroyable (ce qui commence à réellement me dégouter de ce fest...malgré des affiches incroyables).
Mais bon, ce HF 2015 fut une totale réussite : d'excellents concerts en général, de bonnes surprises, quelques déceptions bien évidemment, un temps splendide, un extrême market toujours aussi incroyable et complet et du son plein les oreilles.
Quid de la suite ? Bon, je ne vais pas faire mon discours foireux type "je n'y retournerai pas, il y a trop de monde.. bla bla bla" (discours que j'avais par ailleurs tenu sur le live report du HF 2014) car je ne suis pas devin et pour peu que l'affiche du HF 2016 casse des culs (et elle va surement casser des culs hein), je risque d'y retourner. Mais bon, d'autres fests (autre que le HF et FoS) me tentant énormément, j'essayerai peut-être de bouger à l'étranger pour aller voir ce qui se passe au Headbangers (Allemagne), Steelfest (Finlande), OEF (République Tchèque) ou le Metaldays (Slovénie) par exemple. "Wait and see" comme on dit