Messages : 1864 Date d'inscription : 08/07/2010 Age : 35 Localisation : Pen-Ar-Bed
Sujet: Killing Joke - Hosannas From The Basement Of Hell Dim 18 Juil 2010 - 18:44
Killing Joke - Hosannas From The Basement Of Hell
En 2003, Killing Joke publiait un album inattendu, le plus violent et enragé qu'ils aient jamais composé, une sorte de pamphlet anti-Bush sans concession. La rythmique était assurée pour l'occasion par un Dave Grohl encore une fois pachydermique. Lassé du son trop lisse des nouvelles productions, Jaz Coleman a décidé que ce nouvel opus serait enregistré de façon entièrement old school. Le groupe a alors écumé un grand nombre de studios souterrains, explorant quantité de pays dont l'histoire fut marquée par la guerre (Liban, Éthiopie, Bolivie...), pour bien imprégner les compositions du climat pessimiste mondial. Les puissantes guitares metal et les samples industriels laissent leur place au post-punk le plus crade et malsain, proche de ce que faisait le combo à la fin des 70's avec des titres comme Wardance. La basse de Paul Raven gronde méchamment tandis que les guitares tranchantes de Georie Walker finissent de nous passer les tympans au mixeur. Les rythmes tribaux, presque incantatoires, hantent une nouvelle fois la plupart des morceaux, participant ainsi à de lentes mais inexorables montées d'adrénaline. Jaz Coleman hurle d'un bout à l'autre de cette oeuvre moderne au caractère terriblement alarmiste. Les structures sont longues et inquiétantes, mais s'imposent pourtant comme les plus efficaces jamais composées par les anglais. Il suffit bien souvent de 3 riffs annihilateurs soutenus par une rythmique entêtante pour donner ce caractère quasi mystique à un album qui surpasse son pourtant glorieux prédécesseur. Killing Joke ne plaisante plus, mais tue toujours, grogne, montre les dents et crache son venin à la face d'une civilisation irrémédiablement chancelante. Jamais la fin n'a été aussi proche, jamais nous n'avons été aussi impatients d'y assister.
il manque la piste 4 Majestic, que je n'ai trouvé nul part...