Tool - 10.000 Days

Il faut savoir se faire désirer. Cinq ans après Lateralus, dix longues années après Aenima, l'un des groupes les plus novateurs de la planète rock est définitivement entrait dans l'histoire, un nouveau bijou entre ses mains.

Elle est loin l'époque ou Maynard James Keenan et ses camarades se faisaient à moitié jeter par le public de Rage Against The Machine lors de leur tournée commune. Tool n'est plus le même groupe depuis 1996. Sa capacité à pondre d'épiques morceaux à la fois intenses et mélodiques a fait de lui une formation culte que le passage à la scène a définitivement transformé en monstre sacré.

Lateralus avait sévèrement alimenté les débats. Trop technique pour certains, inégalable pour d'autres (dont moi), l'album en question se révélait être une mine d'information dense et unique. Quid du très attendu 10.000 Days ?

Un disque qui démarre fort en même temps qu'il rassure les fans. "Vicarious" est un vrai morceau à la Tool. Cela ne fait aucun doute. Une mise enbouche qui va très vite céder la place à de véritables révélations Adam Jones se lâche plus qu'à l'accoutumée, comme si son rôle de guitariste pondeur d'ambiances ne lui suffisait plus. Plus souple dans ses riffs, plus aventureux dans son jeu de guitares, Jones se voit soutenu par une rythmique qui laisse la part belle à Justin Chancellor. Le bassiste avait rarement eu un tel son et une telle présence. Un travail relevé par une batterie toujours aussi folle, mais légèrement en retrait sur certains plans. Cependant le disque manque un peu de cohérence par rapport à son prédécesseur, à cause des deux interludes d'affilé qui plombe un peu la dynamique de l'album (Lipan Conjuring, Lost Keys). Maynard James Keenan n'a peut être jamais aussi bien chanté (Jambi, The Pot) ,ni été aussi discret. En général, l'équilibre que cherchait le groupe est atteint.

10.000 Days est un album au son énorme plus facilement accessible, même s'il est presque aussi dense que son prédécesseur.
Un Véritable coup de génie (et je ne vous parle pas du packaging du disque)

L'album de l'année 2006.