Sujet: PIL (Post Punk - Angleterre) Jeu 8 Juil 2010 - 21:52
Anh j'avais pas fais de post sur un de mes groupes préférés aujourd'hui
Public Image Limited est un groupe formé en 1978 par Johnny « Rotten » Lydon à la dissolution des Sex Pistols. PiL est souvent cité comme un des groupes les plus provoquants et novateurs de la période post punk.
Suite à la séparation des Sex Pistols, Lydon fit un voyage de trois semaines en Jamaïque avec le patron de Virgin Records Richard Branson, durant lequel Lydon aida à la recherche de nouveaux artistes reggae.
Après ces vacances, Lydon approcha Jah Wobble (né John Wardle) pour débuter un nouveau groupe. Ce rapprochement semblait naturel : Ils étaient amis depuis les années 1970 et avaient joué occasionnellement de la musique ensemble pendant les derniers jours des Sex Pistols. De plus, ils étaient tous deux des fans avides de reggae et de ce qui sera appelé plus tard la world music. John Lydon ne voyait pas d’obstacle à ce que Wobble apprenne à jouer de la basse après son arrivée dans le groupe, tout comme il l’avait fait avec son ami Sid Vicious, le remplaçant du bassiste original des Sex Pistols Glen Matlock à mi-parcours. Alors que ça avait été un pari fatal avec Vicious (Lydon cite son incapacité à apprendre à jouer de son instrument comme raison première de la fin des Sex Pistols), Wobble s’avérera avoir un talent naturel. Lydon localisa Keith Levene (né Julian Levene) qu’il avait rencontré en tournée à la mi-1976 alors que celui-ci était un membre des Clash. Tous deux se considéraient eux-même comme des outsiders au sein de leurs propres groupes. Quand Levene eut vent de l’invitation, il adhéra rapidement. Le batteur originel était Jim Walker (né Donat Walker), un étudiant canadien récemment arrivé au Royaume-Uni, qui répondit à une annonce dans un magasine musical hebdomadaire.
PiL débuta avec Public Image, un simple peu éloigné du territoire des Sex Pistols. Il se vendit brillamment au Royaume Uni, et étonnamment bien en import aux États-Unis, où la culture la plus répandue à cette époque était profondément résistante à la hargne ou l’innovation.
Encouragé, le groupe se relâcha et balança un « spliff » collectif : En préparant l’album First Issue ils avaient dépassé leur budget d’enregistrement bien avant la fin (les drogues étaient une dépense significative), et finirent avec huit morceaux de qualité sonore variable, dont la moitié furent enregistré dans l’urgence. Wobble avait aussi cassé la figure de l’assistant du producteur Bill Price (qui avec John Leckie avait assuré le son tendu du simple Public Image), incitant Price à bannir le groupe des Wessex Studios qu’ils préféraient, les forçant à se bousculer pour un autre endroit et sonorisateur alors que le terme était atteint et même dépassé.
L’album, cependant, fut une déflagration : scabreux et mortiphère, mais lyrique par moments, « gothique » avant que le terme ne soit utilisé, et enraciné dans un lourd reggae dub. Le son de basse de Wooble était qualifié d‘ »impossiblement profond » par des critiques de l’époque, le son acéré unique de la guitare de Levene (il jouait sur une guitare Veleno tout-aluminium, et une Travis Bean Wedge partiellement en aluminium) a été largement imité, notamment par The Edge des U2 débutants et Geordie de Killing Joke. Les vocaux de Lydon étaient plus discordants et incantatoires que dans les Sex Pistols, lorgnant vers le territoire de l’avant-garde d’artistes comme Yoko Ono. L’album restait, de toute façon, assez facile pour qu’un public Rock y prête attention. Il se vendit bien au Royaume Uni et en Europe.
Metal Box en 1979 a été un effort plus concentré, bien qu’ayant été créé, comme First Issue, dans des circonstances notablement déconcentrées. En plus des drogues et de la désorganisation qui étaient les conditions normales du groupe, Jim Walker était parti à cause de la désillusion générale, laissant la place à une série de batteurs successifs — dont un à la batterie duquel Wobble mit le feu, le bien-nommé Karl Burns. Des auditions se mirent en place au cours desquelles un jeune batteur, as de la baguette, fut estomaqué de se retrouver en pleine session d’enregistrement. Metal Box sortit à l’origine en trois maxi-45 tours emballés dans des boîtes de bobines de film (l’album re-sorti plus tard en un double album, Second Edition), et comprenait les lignes de basse Reggae Dub hypnotiques caractéristiques du groupe, la guitare en arpèges cristallins, et la voix lugubre, paranoïaque, injectée de conscience. Metal Box est plus brut que First Issue, plus éclaté et sans compromissions, parsemé de portions de synthétiseur ambiant. Il est maintenant largement considéré comme un disque classique, autant pour sa musique que pour sa tonalité abrupte (le format maxi-45 tours ajoutait de la profondeur et de la fidélité à ce qui était déjà un son tactile, spacieux) et se vendit assez bien à sa sortie et les années suivantes. Mais avec Metal Box PiL n’était plus un groupe rock standard, mais entrait totalement dans un autre territoire. Un critique a écrit « ils ne sonnaient en rien comme les Sex Pistols ou n’importe qui d’autre du moment ». En fait, bien que radicalement différent des autre groupes de rock américain ou britannique, PiL était lourdement influencé par le rock expérimental allemand, ou Krautrock, particulièrement Can, Neu! et l’esthétique sonore du producteur Conny Plank. Ce genre était marqué par le minimalisme, des ambiences inspirées du classique ou des inclinations atonales, via Stockhausen, et l’abandon du format de la chanson au profit de compositions longues se déployant lentement. L’émission de danse American Banstand était, autour des années 80, parfaitement innocente de ces choses, ses goûts historiques partant de Frankie Avalon et s’étendant au Pop Rock de la douce fin des années 70. Engager PiL révélait une brèche diabolique latente en Dick Clark, leur hôte. Le groupe mima les bandes-son mornes de Poptones et Careering, de Metal Box, Lydon haranguant le cameraman et ne faisant aucun effort pour cacher le play-back. Le public fit un effort vaillant, essayant de danser et de tenir son rôle, effort ruiné par les joyeuses incitations de Lydon à venir saccager la scène. Un chaos général éclata et l’émission se termina avec le public dansant avec les musiciens, les musiciens glandant sur leurs instruments, et Lydon bavardant avec le public pendant que Careering continuait de mugir. Clark, des années après, citera cette apparition comme « un des dix meilleurs épisodes d’American Bandstand de tous les temps ». Une tournée des U.S.A. aboutit à plusieurs dates annulées et un peu plus de chaos, cette fois entre le groupe et son label américain, Warner Brothers (PiL était chez Virgin au Royaume-Uni). Lydon avait toujours été une personnalité avec qui il était difficile de travailler, mais Levene commença à lui disputer la couronne, selon de nombreux témoignages, agissant de manière de plus en plus grandiose et désabusée, et plongeant de plus en plus profondément dans l’héroïne. Levene était une personne très petite et maigre, considérée souvent comme un « avorton ». Jah Wooble était pour sa part parmi les rares musiciens artistes sensibles et les aficionados de world-music qui avait pour habitude de se battre, de mettre le feu à des gens, et de lancer des télévisions par les fenêtres d’hôtels. Quelque chose devait casser et il était clair que ça ne pouvait pas être Lydon. Curieusement, ce fut Wobble.
L’inssaisissabilité de PiL a contribué à sa légende, mais pour ceux de l’autre côté de la barrière, le groupe était plutôt « le plus paresseux du monde » — ne répétant jamais, donnant rarement des concerts (le groupe d’origine n’a joué que cinq fois au Royaume Uni), et n’enregistrant que sous la pression du personnel exécutif. (Un de ces exécutants a appelé PiL « une machine bien huilée qui brûle l’argent et génère de la fumée d’herbe et des excuses »). Quand Jim Walker s’est joint à eux, il a commencé à traîner à l’appartement de Lydon, et a remarqué que Levene téléphonait de là où il vivait - sans doute à quelques kilomètres, puisqu’il ne le voyait jamais. Un soir, un moment après un échange téléphonique, il fut étonné de voir Levene pousser la porte : le guitariste habitait l’appartement au-dessous. Il ne s’était jamais embêté à monter avant. Avec une telle esthétique comme base, il est aisé de constater combien un musicien ambitieux peut être frustré. Wooble avait sorti des simples en solo dès 1978 et a longtemps été malheureux des horaires désinvoltes du groupe et de son manque d’ambition. Alors qu’il travaillait à son premier album solo, il avait commencé à utiliser des lignes de basse de PiL comme fond d’accompagnement, et au début personne d’autre du groupe ne semblait s’en préoccuper. Quand Levene s’en aperçut, ça fournit le carburant de la rancune ; alors que les versions divergent quant au départ volontaire ou forcé de Wobble, la scission, elle, a été définitive. Au terme de ce départ, le groupe a continué à (ne pas) jouer en tant que trio sans basse. Un concert au club rock Ritz, à New York, a été le signal d’un tournant. Le noyau musical du groupe était alors réduit à Lydon et Levene (le batteur Martin Atkins avait récemment sauté), et PiL avait commençait à se localiser sur New York, en partie à cause d’une campagne de harcèlement de la part du MI5 — reconnue par la suite — contre le quartier général du groupe, l’appartement de Londres que Lydon avait acheté avec ses royalties des Sex Pistols. (Une campagne similaire allait chasser du Royaume-Uni le leader des Throbbing Gristle et de Psychic TV Genesis P. Orridge au milieu des années 90). Levene avait aussi commencé à avoir de grandes idées à propos des déclarations de PiL jadis ironiques d’être « une corporation » et un « collectif artistique » : Tandis que des amis du groupe dont la réalisatrice Jeanette Lee avaient longtemps été des membres à part entière de PiL (le batteur Jim Walker avait simplement été « laissé à quai » en 1980), aucun travail créatif hors des enregistrements n’avait suivi. Cependant pour le concert du Ritz, Levene décida que PiL se réorganiserait en une troupe d’improvisation multimédia — travaillant, comme d’habitude sans préparation ni répétitions. Le groupe apparut au Ritz en jouant derrière un écran de projection. (Le batteur Sam Ulamo avait été recruté dans un bar pour le concert — un musicien de jazz de 60 ans qui n’avait jamais entendu parler du groupe auparavant). Tandis que des reminiscences d’enregistrements de PiL étaient diffusées simultanément par la sono, le groupe derrière l’écran, improvisait nettement différemment. Lydon invectivait le public qui attendait le pépertoire habituel du groupe, ou au moins les voir, et une mêlée éclata au cours de laquelle le public bombarda la scène de bouteilles et arracha une toile étalée sous le groupe, faisant basculer le matériel. Les promoteurs firent évacuer la salle et annulèrent le concert du lendemain, et la fureur des medias locaux de New York s’enflamma. La « maquette de 18 pouces de Stonehendge » était déscendue. Un peu plus tard, le Tom Snyder Show d’NBC montra Lydon et Snyder s’insultant l’un l’autre à l’antenne. Le groupe se rassembla bientôt, après une fashion??, à nouveau à Londres.
Martin Atkins, qui avait initialement rejoint le groupe à la toute fin des sessions de Metal Box (la plupart des titres de l’album sont joués par Richard Dudanski), fut re-recruté pour jouer la batterie de Flowers of Romance, un album considéré comme plus étrange et difficile que le déjà étrange Metal Box. Levene avait alors déjà largement délaissé la guitare en faveur du synthétiseur, mettant au point une technique qui était presqu’unique, devant peut-être beaucoup à Allen Ravenstine de Pere Ubu. le style propulsif d’Atkins de batterie de fanfare et l’accroissement de l’abstraction parolière donna à cet album une écoute plus difficile pour les fans de rock : les critiques de l’époque exprimèrent une grande confusion.
L’album consiste surtout en de la batterie, de la voix, de la musique concrète et des boucles de cassettes, et de simples gesticulations sur la basse (jouée par Levene) et les claviers. Julian Cope, toutefois, exprime le point de vue majoritaire d’alors, disant que Flowers of Romance était « le dernier grand album de PiL ». La batterie en fut largement copiée, notamment par Kate Bush et Phil Collins. (Phil Collins reconnu le fait ; Kate Bush fit un pas de plus en achetant une partie du matériel de Wobble de « l’impossible basse » de la période Metal Box - Le secret en était une Fender Jazz Bass de 1970, ou une copie, branchée sur un amplificateur Ampeg SVT à lampe, les enceintes face à un mur en dur, et les micros placés pour capter le son ambiant). Atkins était, comme Lydon et Levene, un monstre incontrôlable d’un certaine manière, mais Levene avait le désavantage d’avoir viré Atkins de manière répétitive pour d’apparentes broutilles, et d’être défoncé la plupart du temps — aussi quand un nouveau conflit surgit, ce fut lui qui s’en alla. Un quatrième album avorté, de 1982, fut édité plus tard par Levene sous le nom de Commercial Zone. Lydon et Atkins clament qu’il a volé les bandes, alors que Levene affirme, en effet, que la possession est le neuf/dixième de la loi. Les témoignages, comme d’habitude, diffèrent grandement sur les détails, et l’album, considéré comme bien supérieur à l’officiel This Is What You Want, This Is What You Get, qui est apparu ensuite, n’a jamais été légalement ré-édité. Atkins resta sur l’album concert désastreux, Live in Tokyo — sur lequel PiL consiste en lui, Lydon et un groupe de musiciens de mariage du New Jersey — et partit en 1985, après l’album This Is What You Want, This Is What You Get. Le groupe allait, ou peut-être sombrait, dans une direction musicale plus pop commerciale et dansante, et alors que de nombreux nouveaux fans découvrirent PiL, peu de leur public (et de leur son) originel demeura.
La production de PiL de l’année 1986 s’intitulait simplement Compact Disc, Cassette, ou Album, selon le format. La typographie bleue de la pochette au design spartiate parodiait les produits génériques ; les photos de promotion montrait Lydon en costume « bleu générique » entouré d’alimentation générique et buvant une bière générique. Produit par Bill Laswell (en dépit des dissensions et désaccords avec Lydon) et avec nombre des musiciens de sa distribution tournante habituelle, il comprenait aussi des solos de guitare par Steve Vai, considérés par Vai comme un de ses meilleurs travaux.
La controverse pointa à nouveau sa vieille face grimaçante avec des allégations selon lesquelles le concept de la pochette et du titre de l’album avait été emprunté groupe noisy punk de San Francisco Flipper, contemporain de PiL, dont l’album Album avait une couverture similairement dépouillée. Flipper se vengea en appelant leur album suivant Public Flipper Limited.
PiL sortit Happy? en 1987, et durant l’été 1988 tourna aux États-Unis en première partie de la tournée d’INXS Kick. En 1989, PiL fit avec New Order et les Sugarcubes une tournée appelée « Les Monstres du Rock Alternatif », un assortiment de groupes alternatifs disparates qui précéda le festival Lollapalooza de deux ans. PiL continua en tant que projet de Lydon jusqu’en 1993, quand il défit le groupe. La dernière formation consistait en Lydon, Ted Chau (guitare, claviers), Mike Joyce des Smiths (batterie), John MacGeoch (guitare), et Russel Webb (basse).
Lydon a sorti un album solo en 1997, Psycho’s Path. Il considère PiL « en hiatus » et prévoit de sortir un livre sur ses années passées au sein du groupe.
C'etait assez osé de mettre un bassiste fan de dub et reggae avec le guitariste de Clash, y a eu enormement de disputes entre eux mais diable que c'est bon!! Ecouter le first issue, vous y entendrez les premisces du death rock.... Dommage que ce groupe soit diabolisé parce que l'ombre des Sex Pistols et de Sid Vicious plane au dessus